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LE CHÈVREFEUILLE

molle, attendait les visiteurs. Deux soldats de corvée, deux enfants presque, se tiennent derrière lui. Le chauffeur et l’employé des pompes funèbres tirent du fourgon le lourd cercueil de chêne clair et l’amènent près de la tombe qu’on va ouvrir.

— Où est l’officier ? dit le chauffeur.

— Oh ! répond le gardien, vous pouvez commencer. Je suis averti, vos autorisations sont en règle. L’officier viendra tout à l’heure.

Les deux soldats de corvée ont ôté leur veste. À coups de pioche, ils attaquent le tertre. Par précaution je me suis placé derrière Marthe, qui regarde fixement le travail des pioches. Le chauffeur et l’employé des pompes funèbres dévissent le