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PREMIÈRE PARTIE

N’importe. Marthe ne s’était point fâchée de l’injure gratuite que Maurice lui faisait par jeu. Elle avait eu seulement vers lui un regard de maîtresse et d’esclave à la fois qui aurait glacé mes illusions, si j’en avais eu. Mais ce regard était plus indécent qu’un baiser d’amour. Présent ou non, je ne comptais pas pour elle. Elle préférait cependant que je fusse présent le moins souvent possible. Elle avait d’adorables façons de dire à Maurice, lorsque je les quittais :

— Mais non, mon chéri, tu sais bien que demain nous dînons chez les Chose, et que tu dois louer des places à la Comédie-Française pour après-demain.

Amusantes excuses, qu’elle corrigeait parfois d’un :