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PREMIÈRE PARTIE

À quoi bon, en effet, raviver sa douleur, si elle s’y habituait ?

Je me reprochais de n’avoir pas pris de ses nouvelles depuis trois mois.


Cette Marthe que Maurice avait tant aimée, je dois dire que je n’éprouvai jamais pour elle une sympathie sans mélange. La sagesse populaire affirme qu’un homme qui se marie est un ami perdu. Si j’approuvai que mon ami Maurice cherchât son bonheur où il croyait le trouver, je sentis que sa jeune femme, toute modeste au début de leur mariage, ne négligea rien pour m’éloigner peu à peu de sa maison. Mais que pouvait-elle