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LE CHÈVREFEUILLE

Quand je me trouvai dehors, ayant laissé Maurice chez moi, où il devait attendre le résultat de ma démarche, j’eus l’impression très nette que je sortais d’un rêve, en effet, et que ma tâche n’était peut-être pas si facile. L’air de la rue me dégrisait.

Que Maurice fût persuadé que Marthe recevrait la nouvelle de son retour avec une joie plus ouverte encore que la mienne, je le concevais : il y était trop intéressé. Mais je n’avais pas les mêmes raisons de supputer que tout irait pour le mieux. Dehors du moins, échappant à l’espoir contagieux de Maurice, je n’avais plus les mêmes raisons de garder la même conviction.

En vérité, il m’apparut soudain que je ne savais à peu près rien de la