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LE CHÈVREFEUILLE

afin de m’assurer que je ne suis pas victime d’un mirage. Et puis je me décide, je pèse le pour et le contre, je n’hésite plus, je m’embarque. Les dernières heures me paraissent plus longues que les dernières années. Je débarque, je te rencontre. Je t’évite, parce que je suis trop ému. Je passe la nuit dans l’attente du matin. Je cours chez toi. Je t’ai dit tout le principal. Et je te dis enfin : rends-moi mon bonheur. Et maintenant tu peux parler. »


Maurice avait raison : s’il s’était étendu sur tout ce que j’ignorai de sa vie conjugale pendant que je vivais