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LE CHÈVREFEUILLE


Qu’il ne saurait vivre sans elle ;
Qu’il en sera de lui et d’elle
Tout ainsi que du chèvrefeuille
Qui noue au coudrier sa feuille.
Lorsqu’autour du bois il s’est mis
Et qu’il s’y est lacé et pris,
Ensemble ils peuvent bien durer ;
Mais si l’on veut les séparer,
Le coudrier meurt promptement,
Le chèvrefeuille mêmement.
Belle amie, ainsi est de nous :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous.


» Ils sont beaux, ces vers, n’est-ce pas ? Mais ils te sembleraient plus beaux encore, si comme moi tu les avais lus, un soir de printemps, loin de France, loin de celle que tu aimais et dont tu t’étais follement séparé.

» Au fait, c’est le soir où je les ai lus, que j’ai compris et que j’avais commis une erreur en fuyant et que je ne pourrais plus continuer à me-