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LE CHÈVREFEUILLE

moi. En même temps, tu as vu la ligne de Marthe bien différente : elle ne commença pas de s’élever si tôt que la mienne, ni avec tant de hardiesse ; mais elle s’est élevée régulièrement, pour couper la mienne et continuer son ascension irrésistible, quand la mienne redescendait. Voilà ce que tu as vu, alors que tu te représentais nos deux lignes, je le parierais, comme deux parallèles d’une sérénité parfaite. Tant il est vrai qu’il est malaisé de connaître ceux que nous croyons connaître le mieux.

» Quel dénouement pouvait avoir une si désolante et piteuse aventure ? Un dénouement piteux, sans contredit. Sur la pente où je glissais, rien n’était capable de m’arrêter. Marthe semblait me pousser aux épaules. Le