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DEUXIÈME PARTIE

peu de temps après, pus la revoir aussi, et plusieurs fois, lorsque c’était à ton tour d’aller en permission, tu as observé qu’elle était changée, et je me rappelle avec quelle joie tu me rapportais les inquiétudes et donc la tendresse franche de Marthe. Alors qu’elle t’avait toujours tenu à l’écart de nous, elle s’était mise à se confier à toi. Tu ne la reconnaissais plus, ne dis pas non. Et ne dis pas davantage que tu compris que j’accueillisse sans enthousiasme ce que tu pensais me ramener de réconfort. Maintenant tu comprends. Car moi, dans tes propos, je reconnaissais la Marthe qui ne changeait pas. Qui ne changeait pas ? Qui au contraire s’enfonçait de plus en plus dans l’impasse de la jalousie.

» Épargne-moi la peine de te pré-