Page:Sandre - Le chèvrefeuille, 1924.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.
145
DEUXIÈME PARTIE

qu’un homme ou une femme a le droit de n’être pas fidèle. La loi l’y autorise, l’y aide : le divorce en est une preuve. Je sais que la question du divorce est plus complexe, mais passons. Je tenais seulement à situer ma petite aventure personnelle dans le cadre et l’atmosphère, comme on dit, qui furent les siens.

» J’arrivais au mariage, moi, avec de la candeur, ou de l’audace, à ta guise. Malgré les exemples fâcheux que j’avais autour de moi, je prétendais me créer un amour et un ménage de vieille lune : je voulais que ma femme fût tout et toute pour moi, et que je fusse aussi tout et tout pour elle. C’était, je l’accorde, à la fois ambitieux et naïf, c’était balançoire, c’était coco, c’était… comment dit-on