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DEUXIÈME PARTIE

plus civilisé que nous, un laisser-aller assez imprudent s’était glissé dans nos mœurs. Depuis, j’ai vu les étrangers chez eux, et je t’affirme que tous, je dis bien, tous, doivent s’incliner devant la vertu trop calomniée des femmes de notre pays. Mais, entre nous, nous pouvons nous l’avouer : nos femmes et nos jeunes filles ont, avec le xxe siècle, affecté des allures qui sont inquiétantes si l’on ne s’en tient qu’aux apparences. Certaines ont crié trop haut : « Liberté, égalité, fraternité ». Cette formule politique, appliquée inconsidérément en amour, causa quelque désarroi. Parmi les hommes, ce n’est pas étonnant. Parmi les femmes, ce fut plus grave. Elles furent surprises. Toutes n’approuvaient pas. Mais la