Page:Sandre - Le chèvrefeuille, 1924.djvu/137

Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
DEUXIÈME PARTIE

une honte difficile au moment de te dévoiler le secret de ma vie conjugale.

» À Sparte, tu le sais comme moi, il fut un temps que l’on enfermait les jeunes hommes et les jeunes filles dans une salle obscure où, au hasard, chaque jeune homme devait s’emparer d’une jeune fille pour l’épouser. Entre ces mariages d’allure symbolique et les mariages de notre époque, et de toutes les époques, il n’y a pas de différence sensible. Le bon sens populaire affirme que le mariage est une loterie. Heureux, dit-on, qui emmène dans sa maison une vraie jeune fille. Alors je fus heureux. Mais la connaissais-je, cette adorable Marthe à qui je dus de découvrir l’amour ? En le lui découvrant de mon côté,