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DEUXIÈME PARTIE

Et il n’eut pas besoin de me faire étalage de preuves et de preuves. Toutes les objections qui m’auraient retenu fondirent d’un seul coup. Cet homme, en qui j’avais cru, la veille, reconnaître mon ami Maurice, je lui tendis les mains aussitôt : il était en effet, on l’a deviné, mon ami Maurice.

Comment ? Pourquoi ? Trop de questions me montaient aux lèvres. Je répétais seulement, stupide :

— Toi ! Toi ! Pas possible !

Et d’autres lambeaux de phrases sans ordre qui appelaient trop de réponses.

Dans notre émotion, nous ne parvenions ni à interroger ni à expliquer. Il nous a fallu plus de temps que je n’en prends ici pour nous habituer