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PREMIÈRE PARTIE


Qu’il ne saurait vivre sans elle ;
Qu’il en sera de lui et d’elle
Tout ainsi que du chèvrefeuille
Qui noue au coudrier sa feuille.
Lorsqu’autour du bois il s’est mis
Et qu’il s’y est lacé et pris,
Ensemble ils peuvent bien durer ;
Mais, si l’on veut les séparer,
Le coudrier meurt promptement,
Le chèvrefeuille mêmement.
« Belle amie, ainsi est de nous :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous ! »


Le hasard a de ces dérisions qui ne signifient rien, qui ne prennent souvent un sens que plus tard, et qui déconcertent, du moins sur le moment. La vieille chanson d’amour qui me jetait au nez son parfum tout frais, comment ne m’eût-elle pas arrêté ?

Je m’étais déjà promis d’aller prendre des nouvelles de Marthe le len-