Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/266

Cette page n’a pas encore été corrigée




Scène III


LA MÈRE FAUVEAU, ROSE, DENIS RONCIAT, SYLVAIN.


sylvain.

Ah ! il y avait longtemps qu’on ne vous avait vu, maître Ronciat ! Pas depuis la moisson ?

denis.

Tu es fâché de me voir ?

sylvain.

Point du tout ! J’en suis content.

denis.

J’aurais cru différemment, que tu n’étais point pressé de voir la fin de mon absence.

rose.

Et à cause qu’il s’en serait réjoui ? Est-ce donc que vous portez ombrage à toute la jeunesse du pays ?

denis.

Ah ! voilà que vous me taquinez encore, la belle Rose ! Je pourrais bien vous rendre la pareille !

rose.

Essayez-y donc une fois, qu’on voie enfin sortir l’esprit que vous tenez si bien fermé de clef dans votre cervelle.

fauveau., inquiet et se battant les flancs.

Ah ! font-ils rire ! font-ils rire !

denis.

J’aurai peut-être bien plus d’esprit que vous ne voudrez, si je dis seulement les choses comme elles sont.

fauveau.

Quelles choses donc ?

denis.

Je les dirai à la Rose si elle veut causer avec moi tout seul.

rose.

Eh bien, c’est ça, causons ; car voilà une heure que vous m’ennuyez avec des disettes que je ne comprends point.