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souvent du mot instantané. L’esprit n’a donc pas besoin de vos organes pour parcourir spontanément les abîmes du ciel. Je vous accorde que privé de ses organes, il ne soit plus occupé des calculs relatifs à la vie passée ou future. Il est emporté par la puissance de son désir dans la région pour laquelle l’usage de la vie lui a donné des aptitudes.

Vous n’attendez pas de moi, j’imagine, que je vous dise de quelle façon il s’y prend pour revêtir une nouvelle vie organique. Ceci est le miracle de la création universelle, qui ne nous a pas été révélé et que l’esprit sait peut-être quand il est purement esprit.

Quelques-uns croient qu’il a des organes particuliers indépendants de la matière. C’est aller plus loin que je ne puis aller.

Ce que la raison me démontre, c’est que, quelque part que l’esprit se trouve, il rencontre dans la substance universelle tous les éléments nécessaires à la reconstruction de la vie organique.

— J’accepte ceci, mais je ne le vois pas en contact avec Dieu dans votre théorie.

— Étant donné une émanation particulière