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Une profonde émotion s’empara de M. Cazalès. Dans la confusion qui suivit la sortie de table, il pressa vivement la main de mademoiselle Coronari contre ses lèvres. Bonne Rose ! lui dit-il, vous m’avez rajeuni de quatre ans. — Vous n’avez donc rien oublié de ce temps-là, lui dit-elle ?

— Je n’ai rien oublié de vous, et vous l’avez cru pourtant.

— Ne revenons pas trop sur le passé, dit-elle, j’étais jeune et romanesque.

Le lendemain, Horace eut un long entretien avec Rose. Elle lui raconta comment après la mort de sa mère elle s’était exposée seule aux hasards