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épuisée de fièvre, d’inquiétude et de tristesse, elle a succombé victime de son dévoûment pour sa fille. Ô ma mère ! tu es morte lorsque j’allais t’aimer ! Tout le passé était effacé ; je n’avais plus le droit de m’en souvenir, et tu m’as été enlevé, afin que j’accomplisse ma destinée, qui est de vivre seule et abandonée !

» Mintenant, Monsieur, je suis libre et j’ai cherment acheté cette liberté que j’avais tant souaitée. Elle me coûte la considération que j’avais obtenue, elle me coûte mes amies qu’il me faut fuir à jamais, elle me coûte ma mère ! Tout le couvent sait qui je suis, et je suis