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voulait l’oublier, mais son âme ne pouvait se défaire de l’image fatale qui s’attachait à elle : Laorens était toujours là, devant Horace qu’elle s’efforçait d’aimer, devant Dieu, vers qui sa voix plaintive voulait pousser un long cri de détresse ; toujours là, pâle, presque mourant, les cheveux en désordre et les yeux abattus, comme au jour où la pauvre fille trembla devant un homme pour la première fois ; chacune de ses pensées était une souffrance, chaque souffrance était pour elle un crime ; lorsque Horace venait lui parler de bonheur et d’amour, elle s’indignait de trouver son âme sèche et morte à tant d’espérances, elle s’irritait de