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nante pour que cette grâce lui fût accordée. Elle vit avec surprise, mais sans plaisir, les merveilles du luxe qu’on étalait devant elle, les parures que lui offrait son nouvel époux, et les mille brimborions inutiles dont se compose à prix d’or le trousseau d’une riche fiancée. À force de souffrir, Blanche était presque blasée sur sa tristesse. C’était devenu sa nature d’être malheureuse ; elle ne se révoltait pas, et pliait avec inertie sous le poids de ses afflictions. Elle rentra au couvent, brisée de fatigue, et se laissant aller au sommeil avec l’insouciance du découragement.

Le bruit de ce mariage attira au