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Le père et la mère prirent donc chacun une main de la novice, et traversant de nouveau la nef, ils la conduisirent au maître-autel où l’attendait monseigneur de V, assis sur un riche fauteuil, le dos tourné au Saint des Saints, devant lequel s’agenouillait la foule.

Parée comme pour un jour de noces, étincelante de diamans, de satin, de dentelles et de fleurs, la novice, tremblante comme une feuille battue des vents, s’avança avec peine jusqu’à un carreau, placé aux pieds de monseigneur. Cette riche toilette que l’on ne tirait que pour de semblables occasions, du chartrier du couvent, faisait ressortir l’élégance de sa grande