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comme les chérubins de l’Albane, on eût dit des amours de l’opéra fourvoyés dans le lieu saint, plutôt que des anges échappés du ciel. L’église aussi a ses dangers, ses faiblesses, ses séductions ; les extases célestes assouplissent le cœur à toutes les sympathies, à toutes les tendresses, et la jeune âme qui s’est long-temps abreuvée de l’amour divin au milieu des pompes et des mystères du catholicisme, est ouverte, faible et candide à l’amour qui voudrait s’y glisser, non moins pur, mais plus terrestre : c’est que l’amour sans doute est une parcelle du ciel émanée de Dieu même. Le clergé, invité à la fête, meublait le chœur de tout le luxe de sa ri-