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« — Mais je joue la comédie, dit Rose, dont les joues s’animaient de honte et de colère ; je suis engagée au même prix que vous dans la troupe de M. Robba, et je mets tout mon gain, tous mes profits entre vos mains… de quoi vous plaignez-vous ? que voulez-vous de plus ?

« — Tu sais bien que cela ne peut pas aller long-temps. C’est une existence misérable pour toi, que de courir la province en charrette. À ton âge, je ne me serais pas contentée d’un pareil sort : j’avais déjà fait deux établissemens brillans, j’avais une voiture et des cachemires, je menais un train de princesse ! Ah ! j’étais