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à louer une salle et une douzaine de quinquets, il donna aux habitans de Tarascon une soirée musicale qui releva sa fortune. Il s’était annoncé sur l’affiche pour un vrai soprano, arrivant de Naples en droite ligne, avec son neveu, jeune sopranino qui montrait les plus rares dispositions. En effet, à peine âgé de sept ans, je commençais à glapir, d’une voix plus flûtée que celle d’un enfant de chœur, la canzonetta et la barcarole. Ces promesses avaient vivement excité la curiosité des habitans de Tarascon ; et les femmes, n’ayant jamais compris les avantages dont un soprano pouvait jouir dans la société, témoi-