presse parisienne des représentants de votre doctrine. La Revue indépendante proclame son union intime avec la Réforme. Dans les provinces, vous pourrez sans doute joindre, encore bien des noms à ceux des journaux que la Réforme vous signale comme vos alliés naturels. Vous n’oublierez pas le Progrès du Pas-de-Calais, rédigé depuis longtemps par un homme si pur, si modeste, si éprouvé, M. Frédéric Degeorge. L’Indépendant d’Angoulême vous convie particulièrement à une association de sentiments et d’efforts. Quels qu’en soient les moyens, votre cœur répondra à cet élan, s’il est dirigé comme l’appel de M. Ledru-Rollin vers le salut public. N’y aurait-il donc plus de ressources dans la presse indépendante comme le peuple s’en effraye ? Essayez donc tous de prouver que le feu de la vie est encore là. Ce n’est pas le talent ni la volonté qui manquent. Serait-ce l’espérance ? demandons-la au peuple, si nous l’avons perdue. Tous ceux qui l’ont fait s’en sont bien trouvés. Voyez ce jeune écrivain si brillant, si clair, si habile et si franc à la fois, l’auteur de l’Histoire de dix ans ! où prend-il tant de sève dans ce temps de langueur et de consternation ? dans le sentiment démocratique, qui est le génie de son génie ! Il y en aurait encore d’autres à nommer ; mais nous autres, modestes provinciaux, nous ne pouvons pas dire comme M. Ledru-Rollin : Nos amis, nos illustres amis. Il est même possible que nous n’ayons pas toujours été d’accord avec eux tous sur tous les points. Eh ! tant mieux mille fois, s’il en est un qui nous réunisse ! Nous en au-
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