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devait jouer à Lyon, à trois jours de là. C’était à son tour d’être belle avec ses cheveux épars et l’expression tragique. De temps en temps, elle échappait brusquement aux mains de la femme de chambre, et marchait dans l’appartement en s’écriant :

— Ce n’est pas cela !… je veux le dire comme je le sens !

Et elle laissait échapper des exclamations, des phrases de drame ; elle cherchait des poses devant le vieux miroir de Pauline. Le sang-froid de la femme de chambre, habituée à toutes ces choses, et l’oubli complet où Laurence semblait être de tous les objets extérieurs, étonnaient au dernier point la jeune provinciale. Elle ne savait pas si elle