Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/85

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de rafraîchissements ; puis elle répondit par un baiser plein d’effusion à son baiser de remercîment, et, quand elle se rassit auprès d’elle, elle tint sa main enlacée à la sienne toute la soirée sur le bras du fauteuil.

Ce rôle était beau sans doute, et la présence de Laurence opérait des miracles, car un tel courage eût épouvanté Pauline si on lui en eût annoncé la nécessité la veille ; et maintenant il lui coûtait si peu, qu’elle s’en étonnait elle-même. Si elle eût pu descendre au fond de sa conscience, peut-être eût-elle découvert que ce rôle généreux était le seul qui l’élevât au niveau de Laurence à ses propres yeux. Il est certain que, jusque-là, la grâce, la noblesse et