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vers elle et la regarda fixement sans dire un mot et sans changer de visage.
— Pauline ! ne me reconnais-tu pas ? s’écria l’étrangère ; as-tu oublié la figure de Laurence ?
Alors Pauline jeta un cri, se leva, et retomba sans force sur un siége. Laurence était déjà dans ses bras, et toutes deux pleuraient.
— Tu ne me reconnaissais pas ? dit enfin Laurence.
— Oh ! que dis-tu là ? répondit Pauline. Je te reconnaissais bien, mais je n’étais pas étonnée. Tu ne sais pas une chose, Laurence ? C’est que les personnes qui vivent dans la solitude ont parfois d’étranges idées. Comment te dirai-je ? Ce sont des souvenirs, des images