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vite, vous m’avez arraché des mains votre diadème de reine, en disant : « Je me couronnerai bien sans toi et malgré toi ! » Vous vous êtes couronnée en effet ! Mes larmes, mon humiliation, ma honte, mon déshonneur (car vous m’avez déshonorée dans votre famille et parmi vos amis), ont été les glorieux fleurons de votre couronne ; mais c’est une royauté de théâtre, une majesté fardée, qui n’en impose qu’à vous-même et au public qui vous paye. Maintenant, adieu ; je vous quitte pour jamais, dévorée de la honte d’avoir vécu de vos bienfaits ; je les ai payés cher… »

Laurence n’acheva pas cette lettre ; elle