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Quelle fut sa stupéfaction en lisant ce qui suit :

« Laurence, je vous ai trompée ; ce n’est pas vous que j’aime, c’est Pauline ; ne m’accusez pas, je me suis trompé moi-même, tout ce que je vous ai dit, je le pensais en cet instant là ; l’instant d’après, et maintenant, et toujours, je le désavoue. C’est votre amie que j’adore et à qui je voudrais consacrer ma vie, si elle pouvait oublier mes bizarreries et mes incertitudes. Vous avez voulu m’égarer, m’abuser, me faire croire que vous pouviez, que vous vouliez me rendre heureux ; vous n’y eussiez pas réussi, car vous n’aimez pas, et, moi, j’ai besoin d’une affection vraie, pro-