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Du moins, depuis trois ans qu’il la voyait de plus en plus intimement, le calme apathique de son cœur n’en avait reçu aucune atteinte. Il était de ces hommes déjà blasés par de secrets désordres, qui ne peuvent plus éprouver de désirs violents que ceux où la vanité est en cause. Lorsqu’il avait connu Laurence, sa réputation et son talent étaient en marche ascendante ; mais ni l’un ni l’autre n’étaient assez constatés pour qu’il attachât un grand prix à sa conquête. D’ailleurs, il avait bien assez d’esprit pour savoir que les avantages du monde n’assurent point aujourd’hui de succès infaillibles. Il apprit et il vit que Laurence avait une âme trop élevée pour céder jamais à d’autres entraînements