AVANT-PROPOS
Voici encore un roman à propos duquel on dira probablement, comme on a dit à propos de tous ceux que j’ai faits, comme on dit à propos de tous les romans en général : « Qu’est-ce que cela prouve ? »
Oui, il y a une classe de lecteurs qui s’irrite contre l’auteur qui ne conclut pas. Mais, en revanche, il y a une autre classe de lecteurs qui voit dans tout détail un plaidoyer, dans tout dénoûment une démonstration, et qui, finalement, s’irrite de la conclusion, qu’elle impute à l’auteur. L’une et l’autre classe de lecteurs vivent de ce préjugé, très-accrédité dans l’histoire des arts, que le roman doit fournir une conclusion aux idées qu’il soulève et prouver quelque chose.
Je n’ai jamais songé à demander rien de ce genre aux