personne digne de foi qu’elle tente cette épreuve, à moins que vous n’ayez la vaillance de la tenter vous-même, ce dont je ne serais pas surpris. »
En me lisant cette dernière phrase, madame d’Ionis partit d’un éclat de rire.
— Je trouve M. d’Ionis admirable ! dit-elle. Il me flatte pour m’amener à une épreuve à laquelle il n’a jamais voulu se prêter pour son compte, et il s’indigne de la poltronnerie des gens auxquels rien ne le déciderait à donner l’exemple.
— Ce que je trouve de plus remarquable en tout ceci, lui dis-je, c’est la foi de M. d’Ionis à ces apparitions et son respect pour les arrêts qu’il les croit capables de rendre.
— Vous voyez bien, reprit-elle, que c’était là le seul moyen de faire fléchir sa rigueur envers les pauvres d’Aillane ! Je vous le disais, je vous le dis encore, et vous ne voulez pas vous y prêter, quand l’occasion est si belle ! On n’irait peut-être pas, tant l’on est pressé de croire aux