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vailler et de ne jamais reprendre un entretien qui me deviendrait trop pénible.

― Tu n’échapperas pas à mon investigation, s’écria Nasias en me regardant avec ironie essayer d’ouvrir sa porte, dont il avait préalablement, et sans que j’y fisse attention, retiré la clef. Je ne me paye pas de défaites, et je ne suis pas venu du fond de la Perse pour m’en aller sans rien savoir. N’essaye pas de te soustraire à mon examen, c’est fort inutile.

― Qu’exigez-vous donc, et quel secret prétendez-vous m’arracher ?

― J’exige une chose fort simple : c’est que tu regardes l’objet contenu dans cette petite boîte.

Il ouvrit alors avec une petite clef qu’il portait sur lui le coffret de bronze que j’avais déjà remarqué, et il plaça devant mes yeux un diamant d’une blancheur, d’une pureté, d’une grosseur si prodigieuses, qu’il me fut impossible d’en soutenir l’éclat. Il me sembla que le soleil levant entrait dans la chambre par la fenêtre et venait se concentrer dans ce brillant avec toute la puissance de son