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21 décembre.


On parle de nouveaux troubles à Paris. Le parti de la Commune songe-t-il encore à ses affaires au milieu de l’agonie de la France ? Il paraît que sa doctrine est de s’emparer du pouvoir de vive force. La dictature est la furie du moment, et jamais la pitoyable impuissance des pouvoirs sans contrôle n’a été mieux démontrée. S’il nous faut en essayer de nouveaux, la France se fâchera ; elle garde le silence sombre des explosions prochaines. Ce qui résulte des mouvements de Belleville, — on les appelle ainsi, — c’est qu’une école très-pressée de régner à son tour nous menace de nouvelles aventures. Ces expériences coûtent trop cher. La France n’en veut plus. Elle prouve, par une patience vraiment admirable, qu’elle réprouve la guerre civile : elle sait aussi qu’il n’y en aura pas, parce qu’elle ne le veut pas ; mais aux premières élections elle brisera les républicains ambitieux, et