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midité des grands ombrages ; mais, dépouillés de leurs feuilles et peuplés de corbeaux, ils étaient mortellement ennuyeux à regarder. M. le comte n’était pas venu à Sévines depuis la mort de son père. Son premier soin fut d’aller au cimetière de la paroisse pour visiter sa tombe, ce qui surprit les domestiques. Le cocher, qui était un des anciens de la maison, me dit, en le voyant agenouillé sur cette pierre :

— Si M. le comte dit à présent des paroles douces à monsieur son père, ce seront les premières que le vieux aura reçues de lui. Je veux croire qu’ils s’aimaient, mais ils avaient le même goût pour la dispute et se querellaient toujours.