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XVII


Une troisième lettre de madame de Montesparre nous arriva sur ces entrefaites.

« Rolande, pardonnez-moi. J’ai été injuste, insensée. Je vous ai accusée, je m’en repens, vrai ; pardonnez-moi. J’ai confessé tout doucement mon pauvre malade. Je sais maintenant toute la vérité ; elle est cruelle pour moi, mais elle vous disculpe. Vous étiez aimée passionnément, et vous ne vous en doutiez pas. Je ne devrais pas vous le dire, mais j’aime les situations nettes, et, après vous avoir offensée par mes soupçons, il m’est impossible de ne pas réparer ma faute par le pardon que je vous demande humblement. M. de Salcède ignore ce que je vous écris. Il espère que vous ne saurez jamais son amour ; il serait mort plutôt que de vous le laisser pressentir. Il n’a pas de torts envers moi, ni envers vous, ni envers M. de Flamarande. Il n’a