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j’étais perdu dans un labyrinthe peut-être inextricable. Un pas de plus, j’allais me briser contre quelque roche ou dans quelque abîme. L’effroi me prit à la gorge ; j’eus envie de crier. La honte me retint ; mais le sentiment d’une mort affreuse me rendit aussi pusillanime qu’un enfant.

— Tu as voulu t’emparer de la destinée des autres, me disais-je ; tu étais valet, tu n’as reculé devant rien pour devenir moralement le maître d’existences plus élevées que la tienne, et voici que la tienne va s’éteindre misérablement dans ces ténèbres sans que personne te plaigne, car tu recueilles ce que tu as semé.