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XLVIII


La première pièce qui me tomba sous la main fut une lettre datée du matin même et adressée à madame de Montesparre à Paris ; elle était sous enveloppe, non encore timbrée ni scellée.


« Le Refuge, 18 mai 1850.

» Admirable et généreuse amie, dites-lui qu’il n’y a pas eu et qu’il n’y aura pas de rechute. Il reprend ses fraîches couleurs, il commence à sortir dans le sauvage jardin du manoir. Si on le laissait faire, il irait plus loin. Dans bien peu de jours, il pourra revenir prendre ses leçons au Refuge. Si j’apercevais chez lui la moindre fatigue, j’irais les lui donner au donjon. Ambroise ne le quitte pas et lui est fidèlement dévoué ; mais le sommeil du digne homme est moins léger que le mien, et, jusqu’à présent, j’ai passé les nuits près