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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

J’irai vous voir demain. Aujourd’hui, cela m’est complètement impossible. Vous avez eu tort d’écouter votre dignité de mère offensée : vous auriez dû, puisque vous sortez tous les jours pour dîner, venir goûter de ma cuisine. J’ai toujours un bon petit plat à vous offrir. À six heures, nous aurions été ensemble voir Maurice au collège, vous m’auriez rendue heureuse.

Adieu, chère mère ; je vous embrasse de tout mon cœur, en attendant que vous me pardonniez, et j’espère que vous ne ferez pas longtemps la méchante avec moi.


CII

À M. CASIMIR DUDEVANT, À NOHANT


Paris, 20 mai 1833.


Mon ami,

Je suis aise de ton bon voyage et de ton arrivée en bonne santé.

Maurice a été à l’infirmerie. C’est le changement de régime qui l’éprouve un peu ; du reste, il est très frais et très gai. On est content de son caractère et il paraît s’arranger bien avec ses camarades. Quant à ses progrès, ils ne peuvent pas être encore sensibles. J’espère qu’à ton retour, on commencera à s’en apercevoir. Je lui ai dit de t’écrire. Dans tous les cas, je te