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j’ai dans mon idée que c’est une fantaisie qu’il a peut-être de cacher le sien, car je me connais en gens de qualité, et je t’assure que jamais je n’ai vu une plus belle tournure et de plus jolies manières. En outre, il paraît très-doux et fait l’avance de mes déboursés. Enfin, je pense que je n’aurai pas de désagrément avec lui. Nous avons quitté Genève, et, à présent, nous sommes à Lyon, d’où je t’écris ces lignes pour te dire que je me porte bien et que je ne sais pas encore où nous allons. Tout ce que monsieur m’a dit, c’est que nous serions à Paris dans deux mois au plus tard. Ne sois donc pas en peine de moi, et écris-moi des nouvelles de nos enfants et si tu es toujours contente de la maison où tu es. Je te ferai savoir bientôt où il faut m’adresser ça. Je ne te donnerai pas grands détails, mais tu les auras plus tard par mon journal, que j’ai toujours l’habitude de tenir, jour par jour, pour mon amusement et pour l’utilité de ma mémoire.

Adieu donc, ma chère Céleste ; je t’embrasse de toute l’amitié que je te porte, ainsi que ta sœur et notre petite famille.

Ton mari pour la vie.
Comtois.