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1003-—1008
Keou-pou-hio, Ho-weï-jin
Si vous n’étudiez pas, comment pourrez-vous mériter le nom d’hommes.
苟不學,曷為人

Quelque infimes que soient les coqs et les chiens, ils peuvent encore rendre des services à leur maître. Et vous, enfants, qui jouissez des biens de votre père et de votre mère, pourquoi ne songez- vous pas à étudier avec zèle pour faire honneur à vos parents. Celui qui n’étudie pas est véritablement au-dessous de ces animaux.


1009—1020
Ts’an-thou-sse, Fong-niang-mi. — Jin-pou-hio, Pou-jou-wou
Le bombyx donne la soie, l’abeille produit le miel ; si l’homme n’étudie pas, il est inférieur à ces petits animaux.
蠶吐絲,蜂釀蜜。人不學,不如物

Pourquoi ne pas porter vos regards sur l’abeille et Le ver-à-soie. Ce sont des êtres extrêmement petits, qui ne demandent rien à l’homme. Nourri par les soins de l’homme, le bombyx donne ses fils délicats et en forme son cocon qui sert à fabriquer des étoffes de soie. L’abeille extrait des fleurs son miel qui entre dans les boissons[1] et les aliments. Le ver-à-soie et l’abeille sont fort petits, mais ils rendent de grands services. Vous, nobles jeunes gens, si vous n’étu-

  1. Littéralement, en mandchou : noure arara baitalan bi, fabriquer-vin-emploi-est.