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croire, pour éveiller l’attention bienveillante de Votre Majesté, et son attention, une fois éveillée, les abus que j’ai exposés, aussi bien que ceux sur lesquels j’ai voulu garder le silence, ne peuvent pas tarder de disparaître.

N’est-il pas temps d’étendre la main protectrice de Votre Majeste vers cette malheureuse Reine. N’est-il pas temps d’assurer cette digne femme, respectable autant par sa position que par son sexe ? — que désormais pour elle et pour son peuple le Protectorat sera une vérité ; de lui prouver que si ces abus existent, c’est parcequ’ils ont été inconnus, mais que maintenant connus et hautement désapprouvés ils vont disparaître, Sire, devant la volonté et la bienveillance de Votre Majesté comme les nuages devant la clarté du soleil : De proclamer que jamais encore le pale visage inondé de sueurs des souffrances suprêmes causées par des punitions flétries également par les lois Divines et humaines, ne s’élèvera plus vers le ciel, demandant à la bonté Divine la protection qu’on ne saurait trouver sur la terre : —

Que désormais la justice civile et pénale sera administrée sans qu’aucune autorité s’interposé pour casser