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sés, à peu prêt égale, est plus forte que la perle des batailles anciennes, qui ne tombait que sur l’année battue.

On dit que César fut sur le point de se donner la mort pendant la bataille de Munda ; ce projet eût été bien funeste à son parti ; il eut été battu comme Brutus et Cassius !…… Un magistrat, un chef de parti, peut-il donc abandonner les siens volontairement ? Cette résolution est-elle vertu, courage et force d’âme ? La mort n’est-elle pas la fin de tous les maux, de toutes contrariétés, de toutes peines, de tous travaux, et l’abandon de la vie ne forme-t-il pas la vertu habituelle de tout soldat ? Peut-on, doit on se donner la mort ? Oui, dit-on, lorsqu’on est sans espérance. Mais qui, quand, comment peut-on être sans espérance sur ce théâtre mobile, où la mort naturelle ou forcée d’un seul homme change sur-le-champ l’état et la face des affaires ? Napoléon.

(15) Le reste de ce livre manque. Voir pour les détails de celte guerre, dont le récit offre tant de lacunes, Plutarque. Vie de César, 56, et surtout Dion Cassius, au livre 43 de son Histoire.