Page:Sainte-Marthe - La poésie françoise de Charles de Saincte-Marthe, 1540.pdf/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais où le Cueur de vices n’est taché,
Il ne doibt point cercher aultre defence,
On luy ferà (pour un temps) resistence,
Mais il viendrà, quoy qu’il tarde, au dessus.
Rougir ne peut qui a la conscience
Nette du cas, lequel on luy met sus.


Au detracteur d’un sien Amy.


Je t'ay prié, je te pry de rechief,
Que de charger un innocent desistes,
Davant tes yeulx est un patent meschief,
Tu le veoys bien, encores tu persistes.
Plus on t’exhorte, et plus fort tu insistes,
Sans regarder dé quel affaire agist.
Ò malheureux, qui a ton bien resistes,
Tant gratte Chievre, à la fin que mal gist.


A Monsieur Boissoné, Conseiller
à Chambery,
Qu’on se doibt fyer, au seul Seigneur,
non aux Hommes.


J'ay veu beaucoup, et jay beaucoup souffert,
Et au besoing j'ay trouvé peu d’Amys,
Tel s’est à moy de parolles offert,
Qui à l’effect ne m’avoit rien promis.