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Ò Seigneur Dieu, donnes y moy secours.
A Maurice Sceve Lyonnois, homme
treserudit,
Vers Alexandrins.
(Voir [|Maurice Scève].)
Ainsy comme l'Aymant, à soy le fer attire,
Par un bien grand secret, de Nature occulté.
Ò trescher Amy Sceve, ainsy fait ton escripre
Le mien tant rudde Esprit, par sa grand deité,
Veoyant davant mes yeulx ta docte gravité,
Ta profonde eloquence, et mirable facture,
Je doubte là soubdain ravis et arresté,
Si plus tu es divin qu'humaine creature.
D’une Dame qui mal parloit de luy,
apres avoir esté par luy ex-
tollée jusqu’au ciel.
Celle que j’ay fait passer en Beaulté,
En grand Prudence, en Vertu, et Noblesse,
Juno, Venus, et Pallas, cruaulté
Me monstre bien par extreme ruddesse,
Car la tresorde et trespuante vesse,
Au lieu de grace, et compensation
De mez plaisirs, par obstination
Mesdit de moy comme suis adverty.
