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Qu’elle ne peut me donner de grand bien.
Jasent leur saoul, leur parler ne me touche,
Elle me plaist, je m’en contente bien.
Il ne fault donc qu’ilz estiment, combien
Qu’elle n’ait pas grand rente, et grand avoir,
Que je delaisse en faire mon debvoir
De mettre fin à ma premiere attente.
Je n’en veulx point aultre plus riche avoir,
Asses riche est celuy, qui se contente.


A noble Seigneur, Monsieur François
de Muillion, seigneur de Ribbiers,
en le remerciant des biens,
qu’ilz luy a faictz.


Il fait grand mal à quelque Crediteur
Quand il ne peut avoir son payément.
Encores plus, quand veoit son Debiteur
Nyer le prest : car si tant seulement
Le confessoit, seroit allegement
Au Crediteur, d’attendre en esperance.
Mais perdre tout, luy est un grand tourment.
Qui perd le sien, il perd la patience.


Vostre obligé, Monsieur, je me confesse,
Comme de vous ayant receu grand bien.
De vous payér ne vous feray promesse,