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À son parler plain de trop graud’ audace, (Attention, ici possible faute de l'imprimeur entre "graud" et "grand".)
S’il avoit veu ses beaulx, et plaisantz yeulx,
Son doulx parler, sa soubriante Face,
Son beau maintien, sa tresperfaicte Grace,
Et les Vertuz, qu'on peut en elle veoir,
Il diroit lors, quelque chose que face,
N'estre à demy contenté le debvoir.


Contre la sentence de Chilon, disant,
qu’il fault aymer, comme pour
hayr quelque Jour.
(Citation de Chilon que l'on retrouve dans les Essais de Montaigne, chapitre XVII.)


Chilon dirà celà, que luy plaira :
Mais qui un coup le sien Amy hayra,
Du Nom d’Amy je l'estime estre indigne,
Quand entre Amys quelque debat haura,
S’ilz sont Amys, bien tost se passera,
Et pour celà ne nourriront point hayne.
Vela desjà d’inconstance grand signe,
Aymer aultruy pour quelque jour l'hayr.
Ò que bien sont telz Amys à fuir.


A une Dame.
Pour un Gentil homme, qui luy
envoyoit sa protraicture.


Veu que ne puis accomplir le desir
Qu'ay de vous veoir, et parler en presence,