Tu as laissé une chose certaine
Pour l’incertain à ton gré convertir.
Ò paouvre Sot, ta pensée est bien vaine,
Tu ne pourras ainsy la subvertir.
Il te fauldra premier la divertir
D’une Bonté en la quelle elle est née.
Et si tu peux ( alors ) la pervertir,
Cry hardiment la bataille gaignée.
Delle mesme, et de soy.
J'ay veu le temps, que quand un Amoureux
Au pres de moy d’Amours se tourmentoit,
Et que pensif, dolent, et langoreux,
Piteusement ses regretz me comptoit,
Je m'en mocquois, ne sçaichant que c’estoit :
Mais aultrement m’est bien allé depuis.
Car maintenant si pris d'Amour je suis,
Qu'en tel estat longuement ue puis vivre. (Attention, ici possible faute de l'imprimeur entre "ue" et "ne".)
Et n’ay confort, sinon que je poursuys,
Une, sans plus, qui vault bien la poursuivre.