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XI
M. de Saint-Cyran. — Son jugement sur saint François de Sales. — Sa naissance ; son éducation ; ses bizarres débuts. — Question royale. — Apologie pour l’évêque de Poitiers. — Sa liaison avec Jansénius : leur retraite. — Liaison avec M. d’Andilly ; air de mystère. — Lettres de Jansénius : indigestion de science ; crudité. — Amour de la vérité. — Une lettre de M. de Saint-Cyran à la mère Angélique. — Ses premiers rapports avec Richelieu.
C’est surtout en passant de saint François de Sales à M. de Saint-Cyran que paraît se vérifier cette belle pensée sur Port-Royal :
« Les Jansénistes ont porté dans la religion plus d’esprit de réflexion et plus d'approfondissement ; ils se lient davantage de ses liens sacrés ; il y a dans leurs pensées une austérité qui circonscrit sans cesse la volonté dans le devoir ; leur entendement, enfin, a des habitudes plus chrétiennes.[1] »
Cette science bien entendue et justement modérée, M. de Saint-Cyran n’en fait preuve nulle part d’une manière qui doive nous être d’abord plus sensible que dans le jugement même qu’il a porté de saint François
- ↑ Pensées de M. Joubert.