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J’ai dû faire sentir aux artistes, aux savants et aux chefs des travaux industriels que leurs intérêts étaient essentiellement les mêmes que ceux de la masse du peuple ; qu’ils appartenaient à la classe des travailleurs, en même temps qu’ils en étaient les chefs naturels ; que l’approbation de la masse du peuple pour les services qu’ils lui rendaient était la seule récompense digne de leurs glorieux travaux. J’ai dû insister beaucoup sur ce point, attendu qu’il est de la plus grande importance, puisque c’est le seul moyen de donner aux nations des guides qui méritent véritablement leur confiance, des guides qui soient capables de diriger leurs opinions et de les mettre en état de juger sainement les mesures politiques qui sont favorables ou contraire aux intérêts du plus grand nombre. Enfin, j’ai dû faire voir aux catholiques et aux protestants l’époque précise à laquelle ils avaient fait fausse route, afin de leur faciliter les moyens de rentrer dans la bonne. Je dois insister sur ce point, parce que la conversion des clergés catholique et protestant donnerait de puissants appuis au Nouveau Christianisme.

Après cette explication, je reprends le cours de mes idées : je me m’arrêterai point à examiner toutes les sectes religieuses nées du protestan-